Christophe Honoré


Un jeune se tue | 2012

Les 30 et 31 octobre 2012 au Théâtre de la Vignette à Montpellier.

Création au festival d'Avignon, du 10 au 16 juillet 2012

Mise en scène Robert Cantarella
Assistant et dramaturgie Julien Fisera
Scénographie Jacques Mollon
Lumière Katell Djian
Musique Alexandre Meyer

Avec Katell Daunis, Clémentine Desgranges, Kathleen Dol, Arthur Fourcade, François Gorrissen, Maud Lefebvre, Lucile Paysant, René Turquois, Béatrice Venet.

Production L'École de la Comédie de Saint-Étienne / R&C
Avec le soutien de La Comédie de Saint-Étienne Centre dramatique national, de la DRAC Ministère de la Culture et de la Communication, de la Région Rhône-Alpes, de la Ville de Saint-Étienne

Avec les élèves de la promotion X de l'école de la comédie de Saint Etienne

La pièce que Christophe Honoré a écrite pour les élèves de l’école de la Comédie de Saint Etienne, est une épreuve au sens que l’on donne à ce terme dans tous les parcours initiatiques. Ces élèves vont devoir assumer un univers, une fiction et une incarnation qui va leur permettre de changer de grade et d’entrer dans la vie professionnelle.

Christophe Honoré a écrit POUR eux, en pensant à eux. C’est un accomplissement unique de leur étude. Je veux dire par là que un jeune se tue réclame toutes les qualités d’acteur au plein de leur métier tout en leur demandant une innocence et une forme de virginité. Ils devront bien entendu entretenir ces qualités dans leur vie de comédien.

En parlant avec Christophe Honoré de la pièce à venir, il m’avait proposé de répondre à la commande de ce que je désirais comme théâtre. Je lui avais répondu : écrit un théâtre qui te ressemble absolument, réalisateur de films, écrivain et amoureux des signes en art. Sa réponse est parfaite. Car la pièce un jeune se tue fait référence, bien entendu aux formes de représentation de notre temps, c’est dire au cinéma mais aussi aux récits éclatés en littérature, au théâtre contemporain, à la performance, la danse, et tout cela en préservant ce qui nous importait le plus, la fable, l’histoire. Un jeune se tue est une romance terrible dont le sujet est l’amour, la mort et les fantômes. C’est une pièce sur les revenants comme nous l’avons dit après la première lecture et qui je le pense inaugure un théâtre d’après l’ironie, d’après le cynisme, d’après le règlement de comptes aux formes du passé, tout en jouant et en les articulant d’une autre manière. La pièce en cela est romantique et baroque. L’une de nos rencontres intellectuelles s’est faite autour de la préface de Cromwell de Victor Hugo. Un jeune se tue répond aux injonctions hugoliennes d’un nouveau théâtre qui prône le mélange des formes classiques et des formes les plus contemporaines.

« Il était temps. Une autre ère va commencer pour le monde et pour la poésie. » Cette phrase de Victor Hugo extraite de la préface de Cromwell peut servir de guide à chacun des interprètes pour leur entrée dans le métier.

Que des élèves assument avec nous cette création est un geste historique qui nous rend joyeux.

Robert Cantarella

Janvier 2012
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